Quelle suite pour les actions AAPL après les résultats décevants du trimestre 1?

[SignalRadar]

Les ventes d'Apple manquent la cible pour la première fois depuis 2016.

Apple a révélé que son chiffre d'affaires a chuté de 5,5 % par rapport à l'année dernière au premier trimestre de l'exercice, pour atteindre 117,2 milliards de dollars. Il s'agit de la première baisse trimestrielle des ventes en plus de trois ans.

Cela a raté le coche sachant que Wall Street s'attendait à des revenus de 121,6 milliards de dollars. C'est la première fois que les ventes déçoivent les analystes depuis 2016.

La baisse du chiffre d'affaires a été alimentée par la première chute des ventes d'iPhone depuis 2020, les revenus de son produit phare ayant chuté de 8,1 %. Il y a également eu une baisse de 8,2 % des ventes de wearables et d'appareils domestiques et une chute de 29 % des ventes de Mac. Cette baisse a été compensée par un bond de 31 % des ventes d'iPad et une augmentation de 6,6 % des services, qui ont atteint pour la première fois un nouveau record de ventes trimestrielles de plus de 20 milliards de dollars.

Ce manque à gagner est le résultat d'une perturbation de la chaîne d'approvisionnement et d'une demande plus faible en Chine en raison des restrictions Covid-19, de l'agitation des travailleurs dans sa plus grande usine d'iPhone et d'une demande plus faible pour les appareils. Apple a également manqué le coche, car elle a lancé le dernier Mac et le nouveau HomePod après la fin du premier trimestre.

La force du dollar américain a également été un facteur important. Apple réalise plus de la moitié de ses ventes en dehors des États-Unis, la monnaie joue donc un rôle important. Cela a pesé sur le chiffre d'affaires d'environ 8 % au premier trimestre, ce que le PDG Tim Cook a décrit comme un " vent contraire très sévère ".

"Je ne voudrais pas sous-estimer cela. Nous aurions connu une croissance sur la base d'un taux de change constant ", a déclaré Cook.

Le bénéfice d'Apple plonge de plus de 10 %.

Dans le même temps, le BPA a plongé de 10,5 % par rapport à l'année dernière, pour s'établir à 1,88 dollar, ce qui est inférieur aux 1,95 dollar prévus par Wall Street. Le résultat net est sous pression, car Apple continue de faire face à des comparaisons difficiles, à une hausse des coûts et à un ralentissement de la croissance des ventes.

Il convient de noter qu'Apple devrait être applaudi pour sa maîtrise des coûts. Par exemple, les marges d'Apple sont encore considérablement plus élevées qu'avant la pandémie, malgré une inflation toujours élevée, et la société n'a pas eu à annoncer d'importantes suppressions d'emplois après avoir été le seul membre de Big Tech à ne pas faire d'excès de zèle en matière de recrutement lorsque la demande a explosé pendant la pandémie.

Qu'est-ce que cela signifie pour Apple ?

Pour la première fois dans l'histoire de l'entreprise, Apple n'a pas réussi à faire croître ses ventes au cours du "Golden Quarter", qui couvre la saison des achats des fêtes. Il s'agit de la période la plus importante de l'année en termes de ventes, et nous constatons généralement qu'elles diminuent au cours des trois trimestres suivants, à mesure que nous nous rapprochons du lancement du nouvel iPhone, aux alentours de septembre.

Le débat est maintenant de savoir combien de ces ventes seront repoussées en 2023 et combien seront entièrement perdues.

Apple n'a pas fourni d'indications précises pour le deuxième trimestre, mais elle s'attend à une nouvelle baisse des ventes, selon Reuters. La bonne nouvelle est qu'il devrait s'agir d'une baisse beaucoup plus légère, les marchés anticipant actuellement une baisse de 0,3 % des revenus en glissement annuel.

Le problème, c'est que les ventes d'iPhone ne devraient pas recommencer à croître avant le troisième trimestre, et qu'il pourrait donc être trop tard pour récupérer les ventes perdues, les consommateurs risquant d'attendre le prochain iPhone, qui sortira plus tard en 2023. Wall Street pense déjà que les ventes annuelles d'iPhone baisseront pour la première fois en trois ans au cours de l'exercice 2023, même si le chiffre d'affaires global devrait augmenter de 1,7 % grâce à la croissance plus rapide enregistrée dans des domaines plus récents tels que les wearables et les services.

Apple a déclaré que le pire des problèmes de chaîne d'approvisionnement est désormais derrière elle, mais la considération qui pèse sur l'esprit des investisseurs est que la croissance stagne et que les perspectives actuelles ne sont tout simplement pas aussi bonnes qu'elles l'ont été ces dernières années. Apple devrait continuer à croître, mais à un rythme beaucoup plus lent que celui auquel les investisseurs se sont habitués. Il y a d'autres raisons d'être optimiste, notamment en Chine où l'offre et la demande devraient s'améliorer maintenant que l'économie se rouvre et se remet de Covid-19.

Quelle est la prochaine étape pour l'action AAPL ?

L'action Apple se négocie en baisse de 3,2 % à 146 $ dans les échanges en heures prolongées, après avoir échoué à impressionner les marchés. La récente reprise s'est interrompue et l'action va chuter de son plus haut niveau depuis plus de 10 semaines.

Les actions sont sur le point de repasser aujourd'hui sous la moyenne mobile de 200 jours, qui redeviendra l'objectif de hausse immédiat. Les volumes d'échanges devraient augmenter pour la quatrième journée consécutive aujourd'hui, mais il pourrait s'avérer difficile de maintenir l'élan et de retrouver la moyenne mobile à 200 jours maintenant que le RSI s'est glissé en territoire de surachat.

Les investisseurs espèrent que la moyenne mobile sur 100 jours à 143 $ pourra fournir un certain soutien maintenant qu'Apple est confronté à une certaine pression, mais nous pourrions la voir glisser vers 138 $, représentant le niveau de soutien qui a émergé à la fois en octobre 2021 et 2022, qui est également en ligne avec la moyenne mobile sur 50 jours. Un glissement à partir de ce niveau ferait entrer en jeu un prix inférieur à 135 $.

Les 41 courtiers qui couvrent Apple ont actuellement un objectif de cours de 168,40 $, ce qui implique un potentiel de hausse de plus de 15 % par rapport aux niveaux actuels. Toutefois, nous avons assisté à un déclin progressif de ce cours au cours des derniers mois et nous avons déjà vu certains courtiers procéder à des réductions à la suite des résultats, notamment JPMorgan à 175 $ contre 180 $ et Cowen & Co à 195 $ contre 200 $.

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